PCD-CUED: Plan de gestion des ordures et assimiles

L’accès à un environnement adéquat est un besoin fondamental. Actuellement, plus d’un milliard et demi de personnes des pays en développement n’ont pas accès à un environnement sain et paisible (Document de Stratégie de Lutte contre la Pauvreté « DRSP », avril 2003, page 47). Au Cameroun, la gestion de l’environnement est réglementée par la loi cadre n°96/12 du 05 Août 1996. Dans son article 46 alinéas 1 et 2, « les collectivités territoriales décentralisées assurent l’élimination des déchets produits par les ménages éventuellement en liaison avec les services compétents de l’Etat,… elles veillent à ce que tous les dépôts sauvages soient enrayés ; assurent l’élimination, si nécessaire avec le concours des services compétents de l’Etat ou des entreprises agréées, des dépôts abandonnés, lorsque le propriétaire ou l’auteur du dépôt n’est pas connu ou identifié ».  

Malgré les efforts du Gouvernement, des Communautés Urbaines et des Organisations d’aide au développement, la problématique de la propreté dans de nombreuses villes camerounaises reste encore préoccupante et de plus en plus alarmante. 

La plupart des villes camerounaises ne disposent pas de plans d’urbanisation. Là où ces plans d’urbanisation existent, ils datent de plusieurs décennies et ne sont généralement ni mis en œuvre, ni respectés. Ceci  rend très difficile les activités de gestion des déchets.

Edéa, ville industrielle située dans la province du Littoral, connaît les mêmes problèmes d’ordures que les autres villes du Cameroun. En effet, plusieurs quartiers de la ville d’Edéa ne disposent pas de plan d’urbanisation. Dans ces quartiers par ailleurs populeux, l’habitat spontané et désordonné plonge les populations dans une promiscuité étouffante, empêchant même parfois la circulation des hommes et du vent. Le spectacle dans certains quartiers est insoutenable où parfois certaines cuisines donnent directement dans les WC des voisins pour ceux qui en ont.

Les dépôts d’ordures sont quasiment créés au niveau de tous les carrefours de la ville et les bacs à ordures sont presqu’inexistants. Certaines de ces immondices sont enlevées, d’autres ne le sont jamais. Les rivières MABANDE et MBOUE qui longent certains de ces quartiers populeux sont devenues les dépotoirs par excellence des ordures de toutes sortes et certaines latrines y déversent directement leurs déchets. A la moindre pluie, plusieurs maisons sont inondées.

Les problèmes de canalisation des eaux entre les habitations, des caniveaux bouchés et des routes à l’intérieur des quartiers complètement envahies par la broussaille se posent avec acuité.

Face à cette situation, la Communauté ne peut plus rester indifférente. Elle a donc décidé de prendre rapidement des mesures devant contribuer à l’amélioration des conditions environnementales de la ville à travers l’élaboration d’un plan de gestion des ordures ménagères et assimilés. Cette mission a été confiée à Cameroun Ecologie (Cam-Eco), une ONG locale.

Pour exécuter cette mission avec efficacité, Cam-Eco a sollicité à son tour l’appui de PUM, une Organisation néerlandaise expérimentée dans le domaine de l’environnement. Cette démarche a été facilitée par la SNV (Organisation Néerlandaise de Développement), partenaire technique de Cam-Eco dans le processus d’élaboration des Plans de développement communaux.